A l’occasion de la marche blanche organisée par le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) en hommage à Mireille Knoll, victime d’un meurtre antisémite, un débat s’est ouvert sur le refus de cette organisation de voir la présence de représentants du FN et de la France insoumise.
Si le souhait par un grand nombre de personnes de voir cette manifestation ouverte à tous est louable, on peut tout de même s’interroger sur l’opportunité de la présence de représentants de l’extrême droite et de l’extrême gauche.
Il n’est pas question ici de revenir sur les nombreux « dérapages » du FN visant la communauté juive, connus de tout le monde, mais de souligner l’ambiguïté de la position de M. Mélenchon et de son parti dont l’antisionisme avéré n’a jamais été éloigné de l’antisémitisme. M. Mélenchon a déjà crié par le passé à la manipulation, oubliant au passage qu’il a autrefois minimisé l’importance des violences antisémites exercées en France. Il fallait bien rassurer son électorat populaire car après tout, avant et après les dernières élections présidentielles, l’action de cet homme politique se limite à celle d’un tribun populiste comme on en a connu aux heures les plus sombres de notre histoire.
Quant à sa tolérance, elle n’est que de façade quand on voit de quelle manière il s’en prend aux médias qui ont eu «l’audace » de parler de Stéphane Poussier comme ancien candidat LFI aux dernières législatives et qui a été condamné pour apologie du terrorisme diffusée par des tweets. Les médias, il est vrai, auraient dû insister sur le fait que Monsieur Poussier a été exclu du parti mélenchoniste juste après la publication de ses messages odieux. De qui se moque-t-on Monsieur Mélenchon ? Il suffit de virer une « brebis galeuse » de votre parti pour qu’on ait l’assurance que les propos tenus relèvent d’une initiative et d’une opinion strictement personnelles. J’ai un gros doute voyez-vous, le même que celui que j’éprouve lors de l’exclusion d’un frontiste ayant soi-disant dérapé.
Monsieur Mélenchon, on a coutume de dire que les extrêmes se rejoignent. A méditer.
Gabriel Bérard