Mais que s’est-il passé ? Pas de chroniques, pas de nouvelles du chroniqueur musical ! Serait-il parti noyer sa solitude dans le triangle des Bermudes comme dans la célèbre chanson de Mort Schuman ?
Notre sémillante rédac ’chef, jamais à court d’idées, a émis celle de lancer, par le biais des autorités de police, une R.I.F. (recherche dans l’intérêt des familles pour ceux qui ne sont pas au fait des sigles administratifs). Et puis, tel le sphinx renaissant de ses cendres, votre humble serviteur est réapparu à la mi-février, venant juste de reprendre le chemin des salles de concert après un début d’année que l’on qualifiera au mieux de poussif. Pourquoi me demanderez- vous ? Pour des raisons qui ne regardent que moi. Il faudra hélas vous contenter de cette réponse, la rédac ‘chef l’a bien fait, certes à son corps défendant.
Qu’est- ce que je suis allé écouter ? Je peux répondre à cette question mais ne vous attendez pas à moult détails. Le mardi 13 Février 2018 je suis allé au concert-sortie d’album d’Hervé Samb au Studio de l’Ermitage. L’album s’appelle « Teranga » paru chez Cristal Records. Un retour aux sources sénégalaises pour ce prodigieux guitariste qui joue avec ses doigts, lui. J’ai assisté à un magnifique concert dans une salle comble. Si vous n’y étiez pas ou si vous n’avez pas le temps d’aller à un concert de ce musicien, faites au moins l’acquisition de sa nouvelle galette et vous m’en direz des nouvelles.
Le jeudi 15 Février, je suis retourné dans la même salle pour une soirée du label « Onze heures Onze ». Salle comble à nouveau pour un concert en deux parties. Le flûtiste Malik Mezzadri plus connu sous le nom de « Magic Malik » était en quelque sorte le maître de cérémonie. Il a d’abord participé à la première partie qui consistait en un nouveau projet du trompettiste Olivier Laisney, dénommé « Yantras ». Cette « mise en bouche » de haute volée a été suivie d’un second acte présentant le nouveau projet de Magic Malik lui-même, dénommé « Fanfare XP » dont l’album éponyme vient de sortir. Quelle coïncidence ! Que dire de la musique jouée par le groupe de notre cher flûtiste. Laissons-nous aller à la facilité : que l’on peut faire, comme cela a été le cas, de la musique « savante » sans être chiant et en plus, « groover comme des bêtes ». Evidemment je vous recommande tout particulièrement le CD de ce little big band.
Vendredi 16 Février, mes pas m’ont dirigé vers la Gaîté Lyrique pour un nouveau concert de Supersonic de notre ami Thomas de Pourquery. En première partie, tout à fait dispensable, nous avons eu droit à Sandra Nkake et Jî Drû. Comme je ne veux pas donner l’impression de tirer sur une ambulance, je dirais que je préfère Sandra dans d’autres projets. Puis est arrivée la bande à Thomas. On en a pris plein les oreilles, plein les yeux, sans compter les fourmis dans les guiboles. Le groupe a été rejoint par des invités comme le saxophoniste Fabrice Theuillon, le tromboniste Daniel Zimmermann, et un trompettiste dont j’ai oublié le nom et par un chœur de jeunes dames au ramage étonnant. Des potes au big boss quoi ! Quelle soirée géniale ! J’allais oublier, c’était un concert debout mais comment pouvait-on faire autrement avec une musique aussi entrainante.
Jeudi 22 Février, retour au Studio de l’Ermitage pour écouter Akalé Wubé. Rien d’original me direz-vous. Je sais mais le groupe avait invité Abdoulaye Traoré (Débademba). Cela aurait pu être une belle soirée, c’était parti pour mais hélas j’ai été appelé en urgence pour un problème professionnel qui m’a contraint de partir. Eh oui vous l’aurez donc compris, je ne vis pas de mes chroniques mais je ne vais pas jouer Calimero.
Vendredi 23 Février, je devais assister au Sunside à un concert du Roi René (René Urtreger pour ceux qui n’auraient pas compris) mais atteint d’une mauvaise grippe, notre artiste a dû renoncer. Le concert est reporté au 28 Avril 2018.
J’allais oublier. Décidément je suis fatigué. Akalé Wubé participera au concert de clôture du Festival des Banlieues Bleues. Je vous réserve pour une autre chronique les noms des artistes éthiopiens que le groupe accompagnera ce soir-là.
Je retourne hiberner.
Olivier BENIZEAU