Mardi 3 Mai 2016, à l’occasion de l’avant-première du film « The whole gritty city », le cinéma « La Clef » à Paris (5ème) proposait, en première partie, un concert donné par le groupe français « Barbecue Brass Band » inspiré par les groupes néo orléanais comme « Dirty Dozen Brass Band » et aussi par la formation chicagoane « Hypnotic Brass Band ». Trois saxophones, deux trombones, deux trompettes et un soubassophone, une batterie et des percussions. En définitive, des cuivres, de la puissance et un groove solide. Après cette mise en bouche festive, c’était donc la projection du documentaire « The whole gritty city » co-réalisée par Richard BARBER et Andre LAMBERTSON, nous plongeant dans le quotidien de trois « marching bands » de collèges de la Nouvelle Orléans préparant la parade du Mardi Gras. La musique permet d’éloigner les enfants de la rue dans cette ville où les cicatrices de Katrina ne sont pas refermées et où la violence paraît omniprésente. Le sujet est intéressant mais il n’est pas suffisamment mis en valeur en raison de l’aspect mal structuré du film. Restent quelques portraits d’enfants dont celui de Bear, trompettiste de 11 ans plein d’ambition et dont le frère, percussionniste, a été assassiné à 19 ans. Malgré les réserves émises, « The whole gritty city » constitue un témoignage sur la ville considérée comme la plus musicale et la plus violente des Etats-Unis et sur la condition de sa communauté afro-américaine.
Olivier BENIZEAU